Anciennes recettes du Dauphiné
Auteur : Karine Bonnaves-Aguillaume
Editeur : Bellier (Editions)
Format : Broché
Paru le : 40553
ISBN : 9782846312684
Nombre de Pages : 64 pages
Poids : 0,14 Kg
Taille : 15,1 cm × 21,0 cm × 0,4 cm
Description :
Selon le livre de géographie aux éditions Delagrave 1936 : « On vante beaucoup le caractère du Dauphinois, avec sa profondeur, sa ténacité, sa finesse ; plus calme que le provençal, au lieu de s'emporter, il réfléchit. » D'ou le dicton : « Fin, rusé, courtois, le Dauphinois sent venir le vent et connaît la couleur de la brise. » Le Dauphiné est une ancienne province française qui s'est formée à partir du XIe siècle sous l'impulsion des Comtes d'Albon, futurs dauphins de Viennois.
D'abord inclus au sein du Saint-Empire Romain Germanique, le Dauphiné est rattaché en 1349 au royaume de France mais conserve toutefois une certaine autonomie jusqu'en 1457. Il appartient alors au fils du roi de France, qui dorénavant prend le titre de dauphin. La province continue son agrandissement au sein de la France et acquiert sa forme définitive au XVe siècle. Suite à la Révolution française, la région se retrouve divisée en trois départements : la Drôme, les Hautes-Alpes et l'Isère.
Durant les XIXème et XXème siècles, une partie de son ancien territoire est rattachée au département du Rhône. La densité du Dauphiné est de 91,47 hab/km2 avec une très nette différence entre le département de l'Isère (159 hab/km2) et des Hautes-Alpes (23 hab/km2). Grenoble concentre actuellement près du tiers de la population du Dauphiné. Valence constitue la deuxième grande métropole dauphinoise.
Le Dauphiné bénéficie également d'un important réseau de villes moyennes réparties sur le territoire (Vienne, Montélimar, Gap...). En terme de gastronomie ? On pense au gratin dauphinois, évidemment. Et pourtant ! Le Dauphiné, formé des trois départements de l'Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes présente une variété infinie de paysages, des cimes de l'Oisans aux oliveraies des Baronnies et aux rives industrieuses du Rhône ; il offre une diversité étonnante de cuisines qui mêlent allègrement le Nord et le Midi et adoptent ou transfigurent sans complexe les nourritures des voisins, telles les pâtes des Piémontais, devenues ravioles, rioles, ganèfles, crozets, ou les gratins des Méridionaux, aux pommes de terre certes, mais aussi à tous ces légumes verts dont on est si friand dans les vallées du Rhône et de l'Isère.
Comme la province s'est mêlée au royaume de France, la cuisine de ce pays de frontière a si bien su mêler les saveurs qu'on en néglige sa personnalité. Et on oublie que, comme la Bresse, elle a influencé la cuisine lyonnaise par le biais de ses poulardes en vessie et de ses cuisinières placées à Lyon... Une promenade dans la cuisine dauphinoise, c'est un voyage au pays de la Chartreuse, des gâteaux aux noix, des terrines aux olives, des chaussons aux truffes, mais c'est aussi un voyage dans le temps, à l'époque de la truffade, et des confitures de gégerine maison...